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« LE PROJET « AQP » VISE ENTRE AUTRES A MODIFIER LA PERCEPTION NEGATIVE ET DISCRIMINATOIRE DES QUARTIERS POPULAIRES, … »
« LE PROJET « AQP » VISE AUSSI A MODIFIER LA PERCEPTION NEGATIVE ET DISCRIMINATOIRE DES QUARTIERS POPULAIRES, … »

Armand NOUWE, Chef du Projet « AQP »
Armand NOUWE, Chef du Projet » AQP » établit le bilan après six mois d’exécution
Pouvez-vous revenir globalement sur le projet AQP ?
Depuis Février 2019, le Comité Diocésain des Activités Sociales et Caritatives de l’Archidiocèse de Douala (CODAS Caritas Douala), met en œuvre le projet de promotion et de protection du droit au logement décent par l’appui à l’amélioration des quartiers populaires en abrégé Projet « AQP ». Projet dont ses objectifs spécifiques visent d’ici à 2021, à :
- Renforcer les capacités des six collectifs existants et de la plateforme pour une meilleure participation à l’amélioration de leur cadre de vie ;
- Amener les autorités publiques, les médias et l’opinion publique à changer la perception négative et discriminatoire qu’ils ont des quartiers populaires ;
- Favoriser l’aménagement concerté d’un quartier populaire de chacune des cinq communes d’arrondissement cible de la ville de Douala.
Pour atteindre ces objectifs, le Projet « AQP » a envisagé les activités de l’ordre de l’accompagnement stratégique des acteurs, notamment les leaders des collectifs et communautés cibles du projet, le renforcement des capacités, les études et le plaidoyer/lobbying.
Quelle est la plus-value de ce projet « AQP » par rapport au précédent Projet « Eviction » sur le droit au logement décent que vous avez mis en œuvre
Le Projet « Eviction » s’inscrivait dans la thématique de l’habitat et visait la promotion et la protection du droit au logement décent, tout comme le projet « AQP », à la seule différence que ce dernier ne se limitera pas à la défense des intérêts des familles menacées ou victimes des évictions forcées. Le Projet « AQP » agira en amont, c’est-à-dire à la prévention des évictions forcées ou des évictions tout cour, à travers les actions d’amélioration participative du cadre de vie dans nos quartiers dit populaires et du plaidoyer mené par les habitants des quartiers populaires auprès des décideurs municipaux afin qu’il y ait plus de projets pour ces quartiers.
Le Projet « AQP » en plus de faire de la prévention, agira sur la perception négative et discriminatoire que les résidents des quartiers populaires, les autorités administratives, les média et l’opinion publique ont desdits quartiers.
Au terme des six premiers mois, quel bilan tirez-vous globalement ?

Bien qu’ayant les similitudes avec le Projet « Eviction », dont on pourrait s’attendre à une continuité, le lancement de tout projet demande toujours une très grande attention et concentration. C’est vrai quelques acquis du Projet « Eviction » nous ont permis d’aller un peu plus vite, mais pas sans difficultés.
Nous venons de tenir la première réunion du Comité de Gestion du Projet (CGP). C’est une réunion d’évaluation semestrielle, qui implique, d’autres acteurs notamment les représentants des bénéficiaires et des personnes ressources dont l’expertise est avérée sur la thématique développée. Cette réunion s’est tenue le 31 Juillet dernier et au terme, l’équipe technique a reçu les félicitations des membres du CGP, au regard des résultats obtenus, sur la base de la programmation semestrielle. Rendu au terme des six premiers mois, nous pouvons dire que tous les organes de gestion du projet sont opérationnels, notamment l’équipe technique et le comité de gestion du projet. Une convention d’accompagnement est signée entre le CODAS Caritas Douala, agence de mise en œuvre du Projet « AQP » et la Plateforme de promotion du droit au logement (PLAFODAL), dont l’objet est l’établissement des modalités de collaboration en matière d’appui à son autonomisation, afin de parvenir avec efficience et efficacité à rendre les collectifs aptes à défendre leurs droits mais aussi et surtout à s’organiser pour améliorer leur cadre de vie.
Au niveau opérationnel, en dehors des activités de lancement, nous avons sur cette période mis en œuvre celles suivantes :
- L’accompagnement juridique et judiciaire des collectifs victimes et menacés des évictions forcées. Nous pouvons entre autre dire à ce jour, que grâce à cet accompagnement et les actions de lobbying que mènent la PLAFODAL auprès des décideurs, 372 familles victimes des évictions forcées, lors des opérations d’extension du prolongement du boulevard de la république, ont enfin reçu du Préfet du Wouri, leurs dossiers d’évaluation de leur patrimoine à transmettre au Ministère du Domaine, des Cadastres et des Affaires Foncières pour la suite de procédure. Ce qui est positif est que désormais les familles ont les éléments leur permettant de contester les évaluations en opposant à ces derniers une contre-expertise. Nous pouvons nous réjouir de cette avancée de l’administration dans le traitement des dossiers d’expropriation. Rappelons que les chefs de familles de la première vague, constituée de 247 familles expropriées toujours dans le cadre de ce projet de prolongement du boulevard de la république, prenaient connaissance du montant décidés de leur patrimoine, qu’une fois au guichet de paiement des indemnisations. Leur droit de contestation des évaluations faites de leur patrimoine, était ainsi violé.
- Dix-huit (18) leaders ont reçu les 12, 13 et 14 Juin 2019 un renforcement de capacités en technique de négociation et lobbying ;
- Le recrutement et la mobilisation de 10 organisatrices/teurs à Bonewada, New Town Aéroport II, Oyack I, Mabanda et Bepanda Yonyong, pour organiser les résidents de ces quartiers autours des préoccupations qu’ils auront identifiés ;
- Un diagnostic de la perception négative et discriminatoire des quartiers populaires est fait et sur cette base, une stratégie de déconstruction est en train d’être élaborée.
En termes de perspectives pour le 2e semestre 2019, qu’est-ce que vous envisagez globalement ?

Pour le compte du 2e semestre 2019, les perspectives sont entre autres :
- L’organisation de la campagne zéro éviction par la PLAFODAL, en marge de la journée mondiale de l’habitat ;
- L’organisation d’un salon villes et toits du Cameroun, qui permettra aux acteurs et chercheurs sur la question urbaine de partager et de valoriser les expériences et les initiatives prises par les résidents des quartiers populaires, pour améliorer leur cadre de vie de manière participative ;
- L’élaboration et l’implémentation de la stratégie de déconstruction de la perspective négative et discriminatoire des quartiers populaires ;
- Renforcement des capacités des leaders de la PLAFODAL et des quartiers populaires sur le droit au logement.
- Organisation d’un atelier d’échange avec le media sur la perception et la valorisation des quartiers populaires
- Mener le plaidoyer/lobbying pour la prise en compte par les autorités de nos contributions relatives aux échanges à l’amélioration des outils d’application de la politique nationale
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